Le Blog des Fondateurs

2014 = 1799 ?


PETION

C’est peu de  dire que ceux qui ont entouré François HOLLANDE, ne sont pas toujours tendres avec lui. Le propos n’est pas de mesurer le bien fondé des critiques mais d’envisager les conséquences de ces dénigrements répétés et de ces attaques « ad hominem ».

 

En peu de temps, aux confins de la politique et du spectacle, on a vu au moins trois sources de fiel se manifester :

  • des anciens ministres (Delphine BATHO, Cécile DUFLOT, Arnaud MONTEBOURG, Benoit HAMON, Aurélie FILIPETTI),
  • de supposés alliés aux élections (Jean-Luc MELENCHON, Pierre LAURENT)
  • et des intimes (Valérie TRIERWEILER)

cracher leur venin à travers des livres et des déclarations publiques. Tous font passer leur « ego » avant l’intérêt général. Que leur ressentiment soit ou non justifié, ils sont incapables de répondre à des questions simples : « Pourquoi avez-vous suivi et accepté les propositions de François HOLLANDE ? Pourquoi avez-vous soutenu  un homme si lamentable ? »

 

En mai et juin 1799, de la même manière, des hommes vexés s’attaquent aux Directeurs. Sans doute, en arrière-plan, des difficultés politiques réelles, surtout d’ordre militaire, justifient des critiques. Elles peuvent se comparer aux problèmes économiques d’aujourd’hui. Mais à cette époque aussi, les attaques personnalisées manquent de hauteur (corruption supposée de REUBELL, délire sectaire de LAREVELLIERE-LEPEAUX, vanité hautaine de MERLIN DE DOUAI)

Le 9 Juin, SIEYES remplace le Directeur REUBELL. Le 16 Juin, l’élection du Directeur TREILHARD est invalidée. Le 18 Juin, les Directeurs MERLIN DE DOUAI et LAREVELLIERE-LEPEAUX sont poussés à la démission. Le 15 Juillet, ces quatre hommes sont mis en accusation. Tous les quatre, de même que SIEYES, ont fait partie de l’Assemblée Constituante et de la Convention Nationale. Ils participent au combat politique depuis le début de la Révolution. Ils ont voté la mort du Roi Louis XVI sans sursis (sauf REUBELL, absent).

En dehors de SIEYES, les remplaçants n’ont pas l’expérience, la notoriété, l’influence et la clairvoyance voulues. Roger DUCOS, ex-conventionnel régicide, n’existe que par SIEYES. Le général MOULIN et GOHIER, sincèrement républicains, manquent d’envergure et de lucidité.

Parmi les initiateurs des attaques qui ont amené ces résultats, on trouve sans surprise des hommes comme BOULAY de la MEURTHE (futur Comte et Conseiller d’Etat) et FRANÇAIS de NANTES (futur Comte, Préfet et Conseiller d’Etat), qui sont des opportunistes, futurs séides de Bonaparte. Ceux-là cherchent à se faire une place.

Mais on trouve aussi des républicains de premier plan comme BERTRAND-LHODISNIERE, GENISSIEU et LAMARQUE, pourtant alliés naturels des Directeurs remplacés. Tous trois, anciens Conventionnels régicides, et de très nombreux républicains avec eux, se trompent tragiquement de cible. Ils contribuent à la chute des Directeurs parce que les Conseils (CINQ-CENTS et ANCIENS) n’ont pas assez de pouvoir. Mais quatre mois plus tard, ils lutteront de toutes leurs forces, sans espoir, contre le Coup d’Etat de Bonaparte au 19 Brumaire. Et les Conseils sont dissous…

La dictature bonapartiste chercha à écraser les Républicains indomptables. Elle sut séduire, voire corrompre les autres. Les complicités de Bonaparte étaient immenses et puissantes. Cependant, risquons une hypothèse : un homme comme LAREVELLIERE-LEPEAUX, resté au Directoire, pouvait se révéler un obstacle insurmontable.

A l’époque, les Républicains, divisés, consacrent plus de temps à s’autodétruire qu’à circonscrire la menace qui plane.

Ne peut-on pas en dire autant des progressistes d’aujourd’hui ? Il faut être aveugle pour ignorer que ces comportements irresponsables d’enfants gâtés et de divas favorisent le Front National.

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